Capacité d'emprunt
SOMMAIRE
- C’est quoi la capacité d’emprunt ?
- Quels sont les variables qui jouent dans le calcul de la capacité d’emprunt ?
- Pourquoi doit-on connaitre la capacité d’endettement ?
- Faites votre simulation de capacité d’emprunt avec notre outil
- Quels sont les critères d’un bon profil d’emprunteur pour les banques ?
Il est important de s’informer sur sa capacité d’emprunt avant de s’engager dans une demande de prêt, notamment pour le crédit sans justificatif. En effet, il s’agit de l’un des principaux critères observés par la banque avant d’accorder un prêt. Avoir au préalable une idée de sa capacité d’emprunt permet d’aborder sereinement une demande de prêt et d’optimiser ses chances d’obtenir un financement.

C’est quoi la capacité d’emprunt ?
La capacité d’emprunt, également appelée la capacité d’endettement, désigne le montant maximum que le requérant peut espérer emprunter auprès d’un établissement de crédit au regard de ses revenus et de ses charges.
La banque évalue systématiquement cette capacité d’emprunt avant d’accorder un crédit. Elle vérifie en quelque sorte la santé financière de l’emprunteur et s’assure qu’il est bien en mesure d’honorer les mensualités du crédit.
Plusieurs facteurs déterminent la capacité d’emprunt pour ne citer que le taux d’intérêt et la durée du prêt qui ont un effet mécanique sur le montant des mensualités à payer. En revanche, il y a des variables propres à chaque emprunteur, à savoir le taux d’endettement et le reste à vivre.
Quels sont les variables qui jouent dans le calcul de la capacité d’emprunt ?
Le calcul de la capacité d’emprunt dépend de deux principaux variables :
Le taux d’endettement
Cet indicateur mesure la part de revenus que l’emprunteur peut dédier chaque mois au remboursement du crédit compte tenu de ses ressources. Le calcul du taux d’endettement amène à un rapprochement des dépenses et des revenus de l’emprunteur. Le solde qui en ressort doit être suffisant pour couvrir les mensualités du crédit.
En règle générale, il ne doit pas dépasser le tiers des revenus nets de l’emprunteur. En effet, le maximum autorisé se situe autour des 33%. Au-delà de ce seuil, les banques considèrent que le risque de défaut de paiement devient trop élevé.
Notez que seules les rentrées d’argent régulières peuvent être considérées comme source de revenus. C’est le cas des salaires, pensions de retraite, allocations familiales, revenus fonciers et de placements financiers, etc. Les primes exceptionnelles et autres rentrées d’argent non garanties ne sont pas prises en compte.
Les charges correspondent quant à elles à toutes les dépenses récurrentes de l’emprunteur. Elles incluent entre autres les mensualités de remboursement des éventuels crédits en cours, les charges locatives et les dépenses de la vie courante.
Le reste à vivre
Ce variable correspond à la somme qui reste à la disposition du ménage pour ses dépenses quotidiennes après déduction des mensualités du crédit. Il doit être suffisant pour lui permettre de subvenir à ses besoins incompressibles comme l’alimentation, l’habillement, les transports, le loyer, les divers abonnements, etc.
A la différence du taux d’endettement, il n’existe pas de taux de référence pour déterminer le reste à vivre. Le calcul se base sur les revenus de l’emprunteur. Il est d’ailleurs proportionnellement élevé au revenu. En d’autres termes, plus le revenu est important, plus le reste à vivre est confortable.
Il faut savoir que la valeur de ce minimum légal varie selon les situations. Plusieurs facteurs peuvent être pris en considération. En effet, le reste à vivre requis diffère selon le profil de l’emprunteur.
Il ne sera pas le même pour un couple avec enfants et pour un célibataire par exemple. La banque se montrera également plus intransigeante vis-à-vis d’un emprunteur à Paris, en raison du coût de la vie qui y est plus élevé, par rapport à un autre qui réside dans une autre localité. De même, sa position ne sera pas forcément la même pour un premier emprunt et au cas où d’autres crédits sont déjà en cours.
A titre indicatif, le reste à vivre doit se situer entre :
- 600 à 1000 euros pour un emprunteur seul
- 750 à 1000 euros pour un couple sans enfants
En plus, il faut compter entre 150 à 400 euros par personne à charge.
Pour illustrer la réflexion autour de ces deux variables, prenons l’exemple d’un emprunteur célibataire ayant un revenu net mensuel de 2000 euros. En considérant que le taux d’endettement maximum autorisé est de 33%, la part de revenu qu’il peut dédier au paiement de ses mensualités équivaut à 660 euros. Ce qui lui laisse un reste à vivre de 1340 euros.
Pourquoi doit on connaitre la capacité d’endettement ?
Le calcul de la capacité d’endettement permet d’avoir une idée du capital qu’il est possible d’emprunter sur une période donnée, sans affecter le train de vie ni risquer de basculer dans le surendettement.
En règle générale, le taux d’endettement maximum autorisé est de 33%. Ce seuil permet de garantir la bonne santé financière de l’emprunteur. Cependant, dans l’hypothèse où le reste à vivre demeure confortable pour couvrir ses dépenses quotidiennes, il est en droit de négocier un taux d’endettement supérieur, pouvant aller jusqu’à 35% voire plus. A l’inverse, il est également possible de tirer le taux d’endettement à la baisse. Un taux d’endettement de 25% étant tout à fait envisageable.
En somme, il n’y a pas de règle absolue. Il est possible de déplacer le curseur en fonction du profil de l’emprunteur et selon la somme qu’il souhaite emprunter. Car on peut emprunter 500 euros, 5000 euros et jusqu’à 75000 euros. L’essentiel est que celui-ci prouve qu’il possède suffisamment de ressources pour assurer ses dépenses courantes et pour payer ses mensualités une fois le prêt accordé.
Faites votre simulation de capacité d’emprunt avec notre outil
Vous projetez de souscrire un crédit auprès d’un organisme financier ? Prenez le temps de simuler votre capacité d’emprunt en ligne. Grâce à notre simulateur, vous pouvez vous faire une idée de la somme que vous pouvez emprunter et de vos futures mensualités. Que vous ayez besoin d’un prêt de 1000 euros pour un petit projet ou d’un plus grosse somme pour les grands projets.
Cet outil offre la possibilité de tester divers scénarios en jouant sur les différents éléments qui conditionnent le montant et la durée d’un prêt. Plus besoin de se rendre dans une banque pour connaître votre capacité d’emprunt. Tout se fait en quelques clics. En plus, c’est gratuit et sans engagement.
Quels sont les critères d’un bon profil d’emprunteur pour les banques ?
En règle générale, la banque s’appuie sur plusieurs éléments pour définir un profil d’emprunteur. Sont considérés comme un bon profil, l’emprunteur qui répond à l’ensemble des critères suivants :
Des revenus fixes et réguliers
Ce critère est primordial pour les organismes de prêt. Les sources durables comme un contrat à durée indéterminée (CDI), les revenus fonciers, les allocations familiales, les pensions de retraite et tout autre revenu régulier sont considérées comme une garantie de solvabilité.
Un taux d’endettement faible
La part de revenu consacré au remboursement du prêt ne doit pas dépasser le seuil maximum autorisé. Plus le taux d’endettement est bas, mieux c’est. L’emprunteur aura ainsi toutes les chances d’obtenir un financement.
Un reste à vivre suffisant
C’est la garantie pour la banque que l’emprunteur aura les moyens de subvenir à ses besoins de tous les jours. En d’autres termes, il ne risque pas d’accumuler des dettes et de tomber dans le surendettement.
L’âge
L’âge est un facteur de risque qui joue sur la durée de remboursement du prêt. Bien qu’il n’existe aucune limite d’âge légale pour emprunter, les banques considèrent que le risque augmente proportionnellement avec l’âge. Il est ainsi plus difficile d’emprunter après un certain âge.
L’apport personnel
Il s’agit de la somme que l’emprunteur peut avancer de sa poche pour financer son projet. L’apport personnel joue beaucoup dans la négociation avec les organismes de prêt. Plus il est conséquent, plus il y a de chances de bénéficier de conditions d’emprunt avantageuses.