Crise du Covid-19 : comment gérer vos crédits conso ?

S’il épargne votre vie, il n’épargne pas vos poches. Lui, c’est bien sûr le Covid-19. Chômage partiel, travail à mi-temps, de nombreuses entreprises ont dû prendre des décisions drastiques. Cela impacte évidemment sur le portefeuille des salariés dont la plupart doivent tout de même honorer un ou plusieurs crédits. Face à cette difficulté, que pouvez-vous faire ?

S’appuyer sur son assurance emprunteur

L’assurance prêt, bien que facultative, rentre souvent dans les conditions de souscription de prêt, qu’il s’agisse de prêt immo ou prêt conso. Elle couvre trois scénarios, le décès, l’invalidité et la perte d’emploi. Toute assurance emprunteur offre une garantie décès et une garantie invalidité. Par contre, seules les assurances les plus complètes proposent une couverture perte d’emploi. Si vous avez choisi une formule all-inclusive, vous pouvez vous appuyer sur votre assurance emprunteur pendant la période de chômage. Mais même dans ce cas, il faut savoir que la couverture peut être limitée dans le temps. L’assurance emprunteur peut définir le nombre de mensualités qu’elle prend en charge.

Demander le report d’échéance

La faculté ou non de suspendre ses mensualités dépend des termes du contrat. Si le contrat le permet, vous pouvez demander le report de vos mensualités d’un ou de plusieurs mois. En règle générale, un emprunteur peut reporter ses échéances jusqu’à 12 mois. Le report peut être partiel. Dans ce cas, seul le remboursement du capital sera différé, les intérêts et assurance continuant à être payés. Mais il peut également être total, auquel cas l’emprunteur ne rembourse plus que l’assurance.  Dans tous les cas, le report emporte un rallongement de la durée du prêt, augmentant de fait le coût global du crédit.

Négocier une modulation de ses mensualités

La plupart des contrats de crédit offrent la possibilité à l’emprunteur de moduler ses mensualités. Ce dernier peut baisser ses mensualités en cas de difficulté de trésorerie. Il a ainsi la faculté de baisser ses remboursements mensuels de 30%. En présence d’une telle clause, la modulation de mensualité devient un droit. Dans le cas contraire, il faudra la négocier avec le banquier. Comme pour le report, baisser ses mensualités aura également pour conséquence d’augmenter la durée et le coût du crédit.

Saisir le tribunal d’instance

En l’absence d’accord avec la banque, l’emprunteur peut saisir le tribunal d’instance pour que ce dernier trouve une solution. Le juge peut, soit prononcer le report des échéances, soit imposer une modulation des mensualités. Les parties devront alors s’y soumettre.

Passer par un rachat de crédit

L’emprunteur, pour diminuer le poids de sa dette, peut se tourner vers un rachat de crédit. L’objectif est à la fois de bénéficier d’un taux plus clément et d’une durée de remboursement plus longue. Attention toutefois car un rachat de crédit reste une opération risquée. En effet, un rachat de crédit n’offre de réels bénéfices que sous certaines conditions cumulatives. Recourir préalablement à un simulateur de crédit s’avère nécessaire pour faire le meilleur choix.